Chapitre 1: La politique anti‑trous de cul

Blogue / 10 février 2020

Il y a deux secrets pour gérer une entreprise créative : engager les bonnes personnes et choisir les bons clients. Dans les deux cas, il faut éviter les trous de cul à tout prix.

 

 

Vous vous dites sûrement que ce n’est que le gros bon sens. Mais il est étonnant de voir le nombre de compagnies qui tolèrent des trous de cul dans leurs rangs sous prétexte que le talent prévaut sur la gentillesse. Tant et aussi longtemps qu’une personne est brillante, on l’excuse pour son grossier manque de courtoisie.

Chez Rethink, ça ne passe pas. Les trous de cul sont toxiques et au fil

du temps, ils minent l’efficacité et la productivité. Si on ne fait pas attention, un trou de cul peut à lui seul faire dérailler les trois P. Ils rendent les personnes autour d’eux malheureuses, ce qui transparaît dans le produit créatif et qui conduit à des clients insatisfaits, à une perte de contrats et de profits. Les trous de cul en valent rarement la peine.

Depuis l’ouverture de l’agence, on se protège d’eux en restant fidèles à nos valeurs. Puisque chaque décision chez Rethink est prise en ayant les personnes en tête, on a déjà une bonne protection contre les trous de cul.

Si quelqu’un n’a pas de respect pour les autres, ça n’a pas d’importance qu’il soit bourré de talent, qu’il ait gagné des tas de prix et que vous fassiez de l’argent grâce à lui.

Bien entendu, la meilleure façon d’éviter de travailler avec des trous de cul, c’est de ne pas en engager. Quand on passe des gens en entrevue, on fait confiance à la règle de la première impression : au cours des cinq premières minutes de l’entrevue,

on se demande : « Est-ce que j’aurais le goût d’aller prendre un verre avec cette personne? » Si la réponse est non, l’entrevue est généralement terminée.

Dans la plupart des industries créatives, si vous ne faites pas une bonne première impression, vous n’aurez probablement pas la chance d’en faire une deuxième.

Du côté des clients, c’est assez incroyable la quantité d’entreprises créatives qui endurent une mauvaise attitude pour gagner ou garder un contrat.

Comme dans plusieurs autres industries créatives, nos projets nous sont octroyés grâce à un processus de pitch qui exige souvent de nombreuses rencontres avec les clients potentiels, étalées sur plusieurs semaines. Le client utilise ces rencontres pour réduire les concurrents à une courte liste d’environ trois agences, tout au plus. De notre côté, on utilise ce processus pour se demander si on croit réellement en la marque et si on fait confiance aux personnes qui la représentent.

S’il y a des trous de cul parmi eux, on voit habituellement clair dans leur jeu. On a déjà refusé de travailler avec de grosses entreprises parce qu’on savait que peu importe l’argent qu’on allait faire, le sang, la sueur et les larmes auraient coulé à flots pour ce mauvais client.

Si par malheur vous vous retrouvez quand même avec un trou de cul, il est important d’agir vite. Chaque jour passé entre vos murs est une occasion pour cette personne de nuire aux relations interpersonnelles, de normaliser une mauvaise attitude et de détruire l’ambiance. La garder démontrerait aussi un laisser-aller de votre part – en continuant de signer le chèque de paye d’un trou de cul, vous donnez implicitement votre approbation à sa façon d’agir, et vos autres employés ne tarderont pas à le remarquer et à mettre en doute votre engagement envers vos valeurs. Alors convoquez le trou de cul en privé, dites-lui que ce n’est pas un bon match entre vous et lui, et renvoyez-le chez lui avec un chèque de compensation équitable.

La vie est trop courte pour travailler avec des trous de cul.

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